Colloïde vient du grec kolla (colle), nommé ainsi par Graham en 1861 car la substance ne diffuse pas à travers une membrane semi-perméable. Dans un fluide, il forme une dispersion homogène de particules dont les dimensions vont de 2 à 200 nanomètres. Les colles et les gels sont des colloïdes et forment des suspensions dites colloïdales. Les suspensions colloïdales sont intermédiaires entre les suspensions (particules de taille supérieure à 200 nm) et les solutions vraies (particules de taille inférieure à 2 nm).
Pour résumer les particules colloïdales sont plus grosses que les molécules du fluide qui les contient.
Le domaine colloïdal est défini à partir de lois décrivant un comportement spécifique de la matière pour une échelle caractéristique de ses composants colloïdaux s'étalant du nanomètre 10-9m au micromètre 10-6m (environ 100 fois plus fins qu'un cheveux humain). La caractérisation principale de ce mélange est l'effet négligeable des effets de gravitation par rapport ceux de l'agitation thermique, dont la conséquence est l'absence de précipitation des particules colloïdales. A l'autre bout de l'échelle, les particules colloïdales doivent être suffisamment grosses pour que ce ne soit pas un mélange vrai (dans lequel les particules sont dissoutes et non suspendues), c'est à dire que ces particules ont une taille supramoléculaire et sont beaucoup plus grosses que les molécules du milieu porteur. De par cette définition, on comprend qu'il ne peut y avoir de suspension colloïdale de type gaz/gaz.
La stabilité d'une solution colloïdale résulte de l'équilibre entre les interactions attractives et les interactions répulsives qui s'exercent sur les particules. Ces interactions dépendent notamment de la température, du pH et des espèces dissoutes : les argiles et limons forment des solutions colloïdales qui floculent en présence de métaux ou de sels, ce qui explique l'envasement des estuaires.
Les forces suivantes jouent un rôle important dans l’interaction entre particules colloïdales :